Gros coup de cœur pour ce superbe album, dont l’histoire est originellement tirée de « La lettre de Flora », roman de Fred Paronuzzi paru chez Robert Laffont en 2006. Fred Paronuzzi a voulu donner une seconde vie a cette magnifique histoire et s’est associé au talentueux Vincent Djinda, pour nous livrer une BD poignante, sensible et particulièrement juste.
L’histoire de Mattéo, père de famille qui sombre inéluctablement dans la spirale de l’alcoolisme, et qui en subit toutes les stigmates : isolement, mensonge, agressivité, destruction programmée. Le récit démarre fort, avec le départ précipité de sa femme et sa petite fille, et la lecture d’un courrier reçu d’italie, l’informant de la disparition prochaine de sa tante Zia.
En proie à des démons intérieurs dus à une enfance particulièrement, Mattéo va éprouver toutes les difficultés du monde à redresser le front et recommencer à se battre. Il va tracer seul la route, en direction de l’Italie, pour dire au-revoir à cette tante qu’il a tant aimé, et trouver un véritable but à son existence.
Toute la sensibilité du récit de Fred Paronuzzi est portée par le trait fort et délicat de ce jeune illustrateur, qui n’a visiblement pas attendu des années pour nous témoigner son superbe talent.
Un grand bravo à tous les 2 🙂