Après les très beaux Didgeridoo et Ottoki, Frédéric Marais nous propose un nouveau voyage, récit de vie de celui qui deviendra Yasuke, légende samouraï.
Ce voyage démarre au pied du Kilimandjaro, la plus haute montagne d’Afrique pour finir dans une jolie symétrie au pied du mont Fuji, la plus haute montagne du Japon. Malgré les kilomètres et plus qu’un voyage, c’est le récit initiatique d’un garçon qui n’a pas de nom et qui part en quête de son identité. Des jours et des jours de marche, de nage, de navigation pour qu’enfin il devienne Yasuke et puisse exister en tant qu’homme.
Entre grands espaces et lignes d’horizons lointaines, j’ai moi aussi voyagé depuis les plaines arides jusqu’à la mer à perte de vue. La palette réduite des couleurs – vert et ocre – créé un contraste et une profondeur dans l’histoire qui se révèle très forte et impressionnante de détermination. Cette même force que l’on retrouve dans des phrases très courtes et très justes. Je reste touchée par les ambiances absolument différentes que l’auteur réussit à créer avec seulement deux couleurs et ce graphisme épuré, manipulant l’œil vers l’horizon ou un détail.