Un coup de poing, voilà l’effet que vous fait le premier roman de Philippe Aronson, Un trou dans le ciel. Une droite littéraire, avec son rythme scandé qui vous entraine implacablement et qui fait que vous ne pouvez pas ne pas lire la page suivante, et puis la suivante, et puis la suivante…
Un uppercut, voilà l’effet que vous fait le récit de la vie de Jack Johnson, premier boxeur noir à gagner le titre de champion du monde des poids lourds en 1908. Car le portrait que brosse Philippe Aronson est à des années lumières de ce que l’on pourrait imaginer. Certes, Johnson est né dans la misère d’une Amérique raciste et ségrégationniste. Certes, il a du jouer de ses poings pour gagner sa vie et quand un promoteur à vu qu’il était plutôt doué, il est devenu boxeur professionnel. Certes, il est devenu riche et a fini sa vie loin du luxe et de la célébrité.
Ce que l’on n’imagine pas, c’est que Jack Johnson a bouleversé la façon dont les noirs étaient perçus. En quelques années, il devient une star, jamais les journaux blancs n’ont autant parlé d’une personne noire, que ce soit pour ses exploits sportifs ou pour les scandales qui lui sont attachés. Car Jack Johnson, parti de rien, est devenu riche et a brulé la chandelle par les deux bouts et surtout, n’a jamais accepté de se soumettre aux blancs.
Bref, Un trou dans le ciel, c’est un roman génial, un moment de lecture intense, qui vous accompagne longtemps après avoir refermé le livre…