Grande Polynie, collection tant mise en lumière par leur premier roman: coup de poing, chroniqué, plébiscité à multiples reprises; Milly Vodovic texte in-croy-able (c’est grâce à de tels livres que j’aime tant mon métier de libraire jeunesse !) avec la sublime couverture illustrée par Jeanne Macaigne (bisous copine ^^). Ils ont mis le paquet ! pour leur premier, comme on dit.
Surf, c’est le premier roman (aussi, mais) jeunesse de Frédéric Boudet. Encore un texte fort, poignant, qui nous embarque aux côtés d’Adam, jeune homme de 19 ans.
Adam vit avec sa mère-fantôme, âme errante depuis le départ de son mari. Quand il est parti Adam avait 11 ans, depuis plus aucune nouvelle. Ils vivent à Brest, dont le seul mouvement est celui des vagues. C’est peut-être afin de créer quelques vagues qu’Adam sèche ses études de graphisme et traine avec son meilleur pote Jack (enfin… c’est Nathan pour de vrai mais…) qui vient de rencontrer une meuf tout aussi chelou que lui, tout aussi attachante : Aeka (ils enregistrent le silence – j’vous jure ^^). Il y a aussi cette rencontre avec cette nana : Katel, restée elle aussi dans le coin et qu’il n’avait pourtant jamais remarqué.
Pour en revenir à l’histoire : une lettre est arrivée. Elle est signée d’Helen; elle lui apprend la mort de son père il y a 2 semaines : cancer du poumon. A ce courrier sont jointes des lettres, qui lui a écrites toutes ces années sans lui avoir fait parvenir. Père volatilisé, mots encrés. Partir alors sur les traces parcemées de cet homme-fantôme, Adam flirt avec les non-dits, les révélations tel un surfeur acrobate-amateur.
Au rythme du vent, la lecture de ce roman vous enveloppera, vous retournera telle une vague de l’océan atlantique. Vous deviendrez alors ce surfeur qui essayera de dompter les vagues, le vague à l’âme, avec ce zeste de folie, d’inconscience et ce soupçon de lâcher prise …
J’sais pas pourquoi mais ce livre m’a donné cette envie folle de revoir l’un des films de Rémi Besançon : « Le premier jour du reste de sa vie » !?