Est-ce Chamo qui a voulu raconter l’histoire de ce serpent, odieux et malpoli, ou bien est-ce le serpent qui l’a forcée à écrire sa biographie ?
L’histoire ne le dit pas, mais l’album est un régal ! Malgré le mauvais caractère du personnage principal et la fainéantise de l’auteure… Eh oui, car figurez-vous qu’agacée par ce malotru, elle a laissé au lecteur le soin de compléter et colorier l’album !
Vous plongerez avec Ssserpent au coeur du Zanzibar, au milieu des voitures ou des bancs de poisson, et vous finirez même par chasser les singes ! Hyper drôle et complètement décalé, l’album est un peu un pied de nez aux fins de certains albums jeunesse, qui revêtent parfois des allures de morale. Là, point du tout, on préfère patauger dans le vomi !
Chamo, une des fondatrices de l’Articho, petite maison d’édition qui nous régale toujours par l’audace graphique de ses publications pour la jeunesse, est l’auteure et la narratrice du livre et a eu l’air de s’être tellement amusée à l’écrire et le dessiner qu’on a envie de s’amuser avec elle ! Ça tombe bien, l’enfant-lecteur devient actif, crayon à la main. Il est invité à lui donner un nom, l’accompagner dans ses passions boulimiques ou artistiques, ce qui le pousse à être attentif au moindre détail sur lequel il pourrait venir apposer sa touche.
On peut passer du temps sur chaque page.
Puis, tout fiérot, se dire qu’on a un livre un peu écrit et illustré de notre propre main, et ça, c’est classe.