Ronald Searle est mort le 30 décembre 2011 à Draguignan (sud-est de la France), «paisiblement, pendant son sommeil», entouré de ses deux enfants et de son petit-fils, après une brève maladie, a précisé la famille dans un communiqué reçu à Londres.
Né le 3 mars 1920 à Cambridge (Angleterre), Ronald Searle a commencé à vendre ses dessins à l’âge de 15 ans. En 1941, alors qu’il était engagé dans le corps des Ingénieurs royaux pendant la Seconde Guerre mondiale, il a fait paraître le premier épisode de St Trinian’s dans la revue Lilliput. Fait prisonnier par les Japonais au cours de la bataille de Singapour, il passe plusieurs années en captivité mais ne cesse de dessiner, traduisant les horreurs de la guerre.
A partir de 1950, il travaille pour le magazine satirique britannique Punch et les journaux Tribune, Sunday Express et News Chronicle. Ainsi que, plus tard, les magazines américains The New Yorker, Life, et le journal français Le Monde. Tout en poursuivant la série St Trinian’s, qui a inspiré plusieurs films – dont «St Trinian’s: Pensionnat pour jeunes filles rebelles», sortie en 2007 – et livres. Ronald Searle, qui a reçu de nombreux prix pour son œuvre, a aussi illustré des livres et réalisé des dessins animés. Marié à deux reprises, il vivait en France depuis 1961… (Libération -4 janvier 2012)
Ronald Searle est mort
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1 commentaire
Quelle triste nouvelle. Je suis tombé dessus par hasard. Bien entendu, rien à la télé, pas le moindre mot. Des petits entrefilets dans la presse. RIEN. Pour un génie du trait et de l’humour qui avait choisi de vivre dans notre pays. C’est triste. C’est rageant. C’est affligeant. Quand on entend des journalistes nous rabâcher à longueur de temps le génie de certains petit acteurs, nous encrasser les oreilles avec les ritournelles mielleuses et ridicules, voire insupportables de quelques chanteurs mâles et femelles, c’est désespérant. Alors à tous ceux qui liront ces quelques lignes, je dis de retourner voir ses dessins et de rire de bons coeur car cet homme avait un humour irrésistible. Féroce et parfois tendre. Oui, un immense artiste vient de nous quitter. Merci d’en avoir parler. Heureusement les britanniques, ses concitoyens, lui ont, eux, rendu hommage.