Le temps est assez maussade, en ce moment. Tout ça me donne un peu envie de prendre le large, pas vous ? Voilà une lecture toute douce proposée par Slatkine & cie : Retour à Buenos Aires, qui s’ouvre avec deux citations en guise d’épigraphes : Blaise Cendrars et Joseph Conrad. Tout un programme, pas vrai ?
Bon, sur ce cargo pour Buenos Aires, parmi un équipage mi-philippin mi-polonais mais entièrement mutique, se trouve un bibliothécaire et un Aviateur. Le premier est là pour accomplir les dernières volontés du second, qui voyage sous forme de cendres, bien au chaud dans son urne funéraire.
Sur un ton léger et avec un regard amusé, voilà notre narrateur (le bibliothécaire donc) qui nous raconte sa traversée Le Havre-Buenos Aires avec son aïeul décédé à peine trop tôt pour être le doyen de l’humanité. A Buenos Aires, ce qui les attend, ce sont des souvenirs, mais surtout l’amour : pour quelle autre raison pourrait-on s’embarquer dans une telle traversée (un mois, quand même !) ?
Avec une vision du monde tantôt désabusée tantôt émerveillé, Daniel Fohr nous propose de prendre part à cette traversée pour peut-être penser les rapports humains, peut-être pour parler d’amour, mais finalement surtout pour nous proposer un moment de détente et d’évasion. Idéal par ce temps, au chaud sous une couverture avec un bon thé !