C’est l’histoire d’une petit bonhomme qui aime sa chambre. Qui aime son lit de grand. Son doudou. Son oreiller. Sa couette. Mais surtout l’arbre qui est toujours là de l’autre côté de la fenêtre. Il connaît par cœur sa maison. D’ailleurs il est capable d’aller faire pipi la nuit sans allumer la lumière.
Il y a aussi le quartier, le boulevard, le copain Arthur, les batailles de petits pois, la boulangerie.
Un quotidien bien rodé en somme, un tas de repères. De ceux qui ont un air rassurant. Surtout pour ce petit garçon qui n’a jamais connu que ça.
Alors quand les parents annoncent le déménagement, c’est le grand bouleversement. À faire imaginer des plans anti-déménagement. La couverture nous avait donné le ton – chaos apparent qui pourrait refléter le ressenti de l’enfant.
Puis voilà la nouvelle maison, le nouveau quotidien à apprivoiser. Des endroits qu’on s’approprie, des nouveaux copains et puis les anciens, qui sont là en creux. Un album plein d’humour qui aborde – avec toute la tendresse et la délicatesse dont sait faire preuve Susie Morgenstern – la séparation, la perte de repères mais aussi la colère de l’enfant, l’incompréhension. Touchant et juste, c’en devient un indispensable des déménagements tant le texte est poétique, tant les illustrations sont tendres.