Quel bel objet Les Collectionneurs ! Une surprise comme on aime à les découvrir. Rien que sa couverture annonce les trésors que l’on va trouver à l’intérieur.
C’est l’histoire de deux hommes, deux voisins que tout oppose. Enfin c’est ce qu’eux croient, nous lecteurs on a bien l’impression que ce sont les mêmes : deux hommes un peu barrés, parfois voyous et surtout collectionneurs à l’extrême. Mais ni de cartes, ni de timbres, ni de coquillages : de flèches. Celles qui indiquent la droite pour l’un, la gauche pour l’autre. Chacun regarde dans une direction différente donc forcément, ils ont l’impression d’être aux antipodes.
Ça donne une histoire drôle, théâtrale, absurde (sommet atteint un peu avant les dernières pages) et qui pousse à réfléchir, à jouer avec les points de vue, à regarder les choses sous différents angles pour voir comment la lecture, la symbolique peut se transformer. Même le lecteur est invité à tourner le livre inconsciemment pour mettre en pratique, pour que cette ouverture devienne évidente.
Bien sûr ça rappelle le travail de Guillaume Chauchat – parutions antérieures plutôt destinées aux adultes, avec cette même typographie manuscrite, ce graphisme entre rondeurs et strict et axées sur le jeu du regard – retrouvailles avec son travail en fil de fer. Les contours se suffisent à eux-mêmes, l’utilisation du noir et du doré donne un rendu original, presque chic, qui cohabite parfaitement avec le texte d’Adrien Parlange, que l’on avait adoré dans L’enfant chasseur.
À avoir dans sa bibliothèque dès 5 ans.
1 commentaire
Mais c’est ti pas Guillaume, créateur de la superbe comm de la librairie pétillante (et indépendante !!!) : L’Astragale (Lyon) ?! (sisisi ^^)