@photographie extraite du livre In My Room /Saul Leiter chez Steidl
Pleurer, crier, avoir parfois envie de gerber et puis reprendre son souffle, se calmer, parce que la vie est ainsi faite ! Le corps est une chimère fait passer des rires aux larmes, vous savez celles qui serrent le cœur, jusqu’à essorage total.
7 personnages, 7 vies, 7 rapports au corps, cette « créature fantastique » qu’on habite; Le corps est une chimère ce roman qui en fait autant avec nos sentiments…
Quand on se renseigne sur la stylisation du chiffre 7 on découvre que ce chiffre représente une faux : symbole de mort. Mourir, le fait d’achever un cycle et est-il dit : renaître à autre chose… se diriger vers un renouveau tout du moins. Le chiffre 7 par la transformation qu’il inaugure, possède en lui même un pouvoir, c’est un nombre magique…
Dès le premier paragraphe nous sommes projetés aux funérailles d’Isabelle. Qu’est-il arrivé à cette quinquagénaire ? Au fil des paragraphes les personnages se dessinent, se toisent, s’entrecroisent jusqu’à comprendre… Des flashbacks qui s’entrechoquent, un récit en choral qui dévoile peu à peu différentes vies qui les relient.
Un cri silencieux dans chacun de nos sept corps personnages, plus ou moins profond, plus ou moins supportable; jusqu’au notre (de cri) pris d’empathie.
Un roman grinçant, percutant, émouvant qui vous prendra aux tripes, vous raccrochera jusqu’à vous réconcilier avec la vie. Magique et torturé, telle une chimère… le corps.
Merci à Wendy et Au Diable Vauvert. Pour celles et ceux qui ne connaissent pas Wendy Delorme ce livre-là est parait-il à lire (si vous l’avez lu n’hésitez pas à laisser un commentaire) et bien assurez-vous qu’il fait parti de ma P.A.L (Pile A Lire)