La rentrée scolaire approche, et Drazig reste allongé sur la pelouse devant sa maison. Terriblement abattu par la mort de sa mère, il s’enfonce dans ses souvenirs d’enfance et est envahi par une bien étrange mélancolie. Ce n’est qu’à la rentrée qu’il apprend qu’un tueur en série sévit dans la ville, prenant pour cible des jeunes femmes rousses. Intrigué par cette affaire, et surtout par ses similitudes avec une autre vague de meurtres ayant eu lieu presque vingt ans auparavant, Drazig commence à s’y intéresser de très près. D’autant plus près que ses agissements et sa sensibilité exacerbée depuis la mort de sa mère le placent sur la liste des suspects…
Le corps à l’ombre est vraiment une surprise. Avec ses personnages d’animaux, son air un peu naïf, on pourrait croire à une BD rigolote pour les petits. Que nenni! David de Thuin développe une intrigue très bien ficelée, pleine de surprises et de rebondissements. De plus, on est loin du manichéisme de certaines BD jeunesse. Ici, les personnages sont subtils et l’auteur maintient le suspense et le mystère jusqu’au tout dernier instant…
Mais cette BD, c’est aussi bien plus qu’un chouette polar! David de Thuin arrive à capter avec une grande sensibilité le mal-être de l’adolescence et notamment ce moment où l’on se rend compte que notre enfance est définitivement terminée…
Bref, Le corps à l’ombre est une BD à lire et à faire lire aux ados à partir de 13 ans !