En voilà un livre que j’ai dévoré. Une fois rencontrés Vania Strudel et son père, il devient difficile de les lâcher tant ils nous émeuvent et nous embarquent l’un et l’autre dans une histoire rocambolesque, loufoque et pas si naïve que ça… Car derrière son côté inattendu et plein d’humour, on y découvre des forces de caractère et un courage à couper le souffle. Et en plus de faire du bien au lecteur/trice, La Fourmi rouge a un pouvoir un peu élévateur.
À 15 ans, Vania Strudel fait partie de ces ados un peu bizarres (dans lesquels on reconnait tous un peu de soi), ceux qui ne se reconnaissent pas dans le monde qui les entoure. Et pour cause, Vania Strudel a :
- une mère morte quand elle avait huit ans dont elle se sert de l’urne funéraire comme boîte à cookies ;
- un père taxidermiste qui a customisé sa voiture en chien (ceux qui connaissent Dumb & Dumber voient le genre) ;
- une pire ennemie qui est la fille la plus populaire du lycée ;
- un meilleur ami qui habite sur le palier d’en face ;
- un job de papy-sitting ;
- une passion pour les reconstitution d’évènements marquants dans des boîtes à chaussures ;
- un petit ami imaginaire – Bastien ;
- une meilleure amie atteinte du fish-odor syndrom ;
- un charmant ptosis qui – au choix – lui donne l’air mystérieux ou endormie.
Tout ça forme une belle collection de valises à traîner pour une ado. Jusqu’au jour où elle reçoit un mail qui la retourne, qui lui explique qu’il serait temps d’affronter ses démons et de devenir une fourmi rouge plutôt qu’une banale fourmi noire « sans ambition ».
L’un des deux premiers romans d’Émilie Chazerand (en simultané sort Le génie de la lampe torche – pour les plus jeunes) que l’on connaissait surtout en album et qui – devant tant d’optimisme – nous met au défi d’attendre le prochain.
Le livre sort dans une vingtaine de jours et vous pouvez en attendant le précommander ci-dessous.