Je ne m’attendais pas à ça, en lisant ce roman. Je croyais à un manifeste pour l’écologie et pourtant, ce roman, ça n’est pas que ça.
Commençons par le début …
Quand Élo se rend à Citéplage, cet été, elle sait qu’elle ne retrouvera pas la cité balnéaire de ses souvenirs. La mer reflue depuis des mois, sans aucune explication plausible. Elle va rencontrer, dans la ville désertée, un garçon de son âge, Hugo. Et ce « Reflux », créant un élan de panique, est aussi l’occasion de se remettre en question, pour notre héroïne, alors que ses parents ne semblent plus rien gérer.
Ce roman, c’est la sortie de l’enfance, surtout – un sujet difficile à appréhender, sensible, qui parlera à chacun d’une façon différente, non ? Et pourtant, certains écrits semblent presque universels. Dans ce livre, on trouve un premier amour – comme un passage obligatoire -, une émancipation et surtout des questions, beaucoup de questions. Comme moi, vous vous les êtes peut-être déjà posé, d’ailleurs ? Est-ce que j’ai vraiment le choix ? Est-ce que je peux prendre mes propres décisions ? Et finalement, l’espoir est-ce que ce n’est pas une façon de se mentir à soi-même ? Ou alors, est-ce que l’optimisme est nécessaire pour garder le cap ?
A la lecture de ce roman, je me suis reposé ces questions, et je pense que ce sont des questions essentielles, et que c’est une grande force de ce roman. J’avais alors, devant mes yeux, comme devant ceux d’Élo, toute une galerie de personnages, très intelligemment peints par Aylin Manço, réagissant différemment à un événement, – comme autant d’exemples.
Alors voilà, la sensibilité de ce texte m’a poussé à me questionner. Est-ce que c’est pas un peu ça, la littérature, aussi ? En tous cas, je vais garder précieusement ces impressions que j’ai eues, et je vous recommande de tout cœur ce roman publié par les très bons éditeurs de Talents Hauts, que vous soyez déjà adulte ou que vous soyez en train de le devenir.