La Terre, dans quelques années.
De grandes résidences paradisiaques, ultra-sécurisées et offrant le meilleur pour leurs habitants ont fleuri à certains endroits de la Terre. Voilà un parfait décor planté pour une dystopie tout fraîchement arrivée dans la collection Exprim’ – qu’on adooore -, chez Sarbacane.
Alta Luna, la protagoniste de ce roman, vit dans un de ces complexes luxueux, avec ses deux amis : Gaspard, qui s’est donné pour mission de battre le robot Seven aux échecs, et Jonas, un jeune artiste, baptisé Hulk par ses copains en raison de sa taille impressionnante. Quand un couple de jeunes déserteurs débarque sur leur plage paradisiaque, tout dérape. Et le road-trip démarre, direction l’Oregon, pour rencontrer un mystérieux Capitaine Green, qui promet de meilleurs avenirs. De nombreuses rencontres plus ou moins enrichissantes – ou dangereuses – guettent cette petite troupe, ainsi que des succès, des déconvenues et des révélations.
Ce roman m’a donné l’impression de se lire comme on regarderait un film – un bon road-movie américain -, principalement de par sa construction et son sens de l’ellipse. Et j’ai adoré cette fable écologique parfois racontée avec une écriture mordante, qui montre la réelle opinion de l’auteur. On remarque une puissante volonté de défendre l’environnement, de nous mettre en garde, pour l’avenir. Malgré tout, il nous dit aussi que tout n’est pas perdu, si nous nous réveillons, réfléchissons, et si nous nous entraidons.
En plus de l’environnement, Loïc Le Pallec défend d’autres thématiques qui me semblent importantes à évoquer, comme l’égalité des hommes et des femmes, l’apparition d’une population de robots qui se mêleraient aux humains – on sent un léger attachement à ce thème, qui renvoie au premier roman de l’auteur, No Man’s Land -, et tout particulièrement le racisme envers n’importe quelle minorité.
En somme, voilà un roman très bien écrit, et qui défend, à travers son récit, de nombreux thèmes importants de notre vie de tous les jours.
2 commentaires
Juste un petit mot pour remercier l’auteure de cette jolie critique. ah, le léger attachement aux robots… (dont je n’avais pas prévu le développement lorsque j’ai commencé à écrire cette histoire ) je ne peux pas le nier… je crois qu’il va me suivre ( ou me poursuivre…) encore un moment.
Merci à vous ! 🙂