Il y a quelques semaines à la radio, en allant à la soupe, une interview. Cécile Coulon, jeune auteure de 25 ans qui en est déjà à son cinquième livre parlait de son dernier : « Le cœur du Pélican ». Elle en parle si bien. J’ai pensé que ce roman plairait à une personne qui aime les livres, qui aime se faire bousculer par les mots. Je lui ai donc offert, sans l’avoir lu. Françou vous donne ses impressions…
« Ce n’est pas parce que vous vivez avec quelqu’un que vous connaissez cette personne mieux que quiconque. C’est l’inverse : plus vous êtes proche, moins vous portez d’attention à certains gestes. Englués dans l’amour, les mots, les sourires, les injures n’ont même pas la même valeur. L’intimité vous empêche de prendre du recul.Vous ne voyez que de face, pas d’ombre, pas de contraste, pas de secret planqué sous les piles de draps propres. »
Voilà encore un roman qui accroche et qui décortique les rapports humains.
Comment peux-t-on passer sans cesse à côté de sa vie et de ses plus profondes motivations ? Comment ou pourquoi la cellule familiale, l’environnement social, l’orgueil, la notoriété peuvent contribuer à l’aliénation de sa propre personnalité ?
Un texte où les mots frappent, dérangent parfois, agressent par leur violence, mais un texte qui a la force de nous faire ressentir ce qui se passe dans chaque personnalité. On est saisi dès les premiers mots et on va jusqu’au bout, juqu’à la dernière ligne.
Y aurai-t-il une grande colère dans le cœur de l’auteure ? Mais quel talent !
Écrira-t-elle un jour un roman où elle mettra ce grand talent au service d’une écriture moins agressive ? Je ne voudrais pas en manquer la lecture.