Inspirée de faits réels transmis par sa famille, l’auteure a développé d’autres éléments qui peuvent en toute objectivité s’intégrer dans cette période noire de la deuxième guerre mondiale.
« …j’ai inventé une histoire qui s’inscrit dans l’histoire et dans ma mythologie familiale aussi. J’ai mêlé des anecdotes entendues et des anecdotes inventées de toutes pièces… Je suis partie de faits puis j’ai laissé l’écriture prendre la main. »
La chasse aux juifs a commencé et les « Justes » en collaboration avec les réseaux de la Résistance vont s’organiser pour sauver un maximum d’enfants. Nous allons vivre cette période terrible à travers le regard d’une adolescente qui , malgré sa peur, va croire en l’avenir en toute lucidité.
Elle s’appelait Rachel COHEN… elle se nomme désormais Catherine COLIN , et ce jusqu’à la fin de la guerre. Elle écrira dans son journal :
« Ne pas penser à mes parents. Ne pas me demander comment ils me retrouveront. Ne pas me demander s’ils seront fâchés que j’ai moi-même choisi un nouveau prénom si différent de celui qu’ils ont décidé de me donner avant ma naissance. Ne pas penser, aller débusquer la lumière en fin d’après midi, me couper de toutes ces questions. »
Un homme va découvrir son talent pour la photographie. C’est cette passion qui l’aider à se dépasser et à conserver un regard positif sur la vie. A travers ses photographies, elle va faire sa propre guerre, non pas dans la haine, mais dans l’amour d’autrui et le soutien aux autres, au mépris de sa propre souffrance.
Un livre particulièrement optimiste et empreint de sensibilité .
Un regard juste, lucide, qui va fixer pour l’avenir tous ces moments chargés d’émotion, d’espoir et aussi de joies.
La guerre de Catherine
Julia BILLET – Photographie de couverture de Tamo Cohen.
L’école des Loisirs – Médium / 14,80 euros