Edgar est cool, sacrément cool. Edgar est sympa mais ne se laisse pas avoir. Et Edgar change un peu la vie (sans trop le vouloir). Il deviendrait presque un symbole de tolérance.
Car Edgar est un cochon noir qui vit seul, très seul et finit un beau jour par faire sa valise et partir. Et voilà qu’après des jours (voire des mois) de marche, de montagnes escaladées, de plaines traversées, il tombe sur un troupeau de cochons roses qui jouent à colin-maillard. Sauf qu’avec sa couleur de peau, Edgar devient celui qu’on laisse de côté, celui qui subit chantage et moqueries. Cependant, il est malin et sa valise recèle d’une quantité incroyable de choses. Si bien qu’assez vite, la solution lui paraît évidente : gommer ses différences (se peindre en rose plutôt) et rentrer dans le moule. Forcément, ça risque de ne pas se passer comme prévu…
Avec son ambiance cour de récré, Edgar donne matière à parler avec les enfants d’intégration mais aussi de harcèlement scolaire. C’est une incitation à la tolérance et à l’ouverture d’esprit, qui montre un monde un peu plus fou, un plus joyeux une fois débarrassé des préjugés et une fois les différences de chacun acceptées.
Où l’on redécouvre les dessins d’Alan Mets, plus épurés que ce à quoi il nous avait habitué(e)s mais toujours aussi déjantés : cochons qui tirent la langue, cochons qui se curent le nez, gâteau à la patate et une sacrée palette d’expressions sur les visages de chacun. En ajoutant à ça l’histoire racontée sur le CD, les voix d’enfants en pagaille et le reggae dans la bande-son, Edgar donne envie de danser, de chanter, de rire et peut-être de prendre un bain de soleil.