Encore un roman de la collection Encrage (chez la Joie de Lire) qui m’a complètement emportée ! Souvenez-vous Tarja, et puis il y a ce titre qui m’accompagne encore et dont j’espère pouvoir trouver les mots, vous en parler ?!…
Pour en revenir à ce roman de Christophe Léon (qui a d’ailleurs écrit ce titre dans la même collection, et tant d’autres édités chez Oscar, au Seuil et chez Thierry Magnier…) j’ai aimé partager le quotidien (pas des plus facile et si beau) de Maurice et Daniel.
Daniel est un lycéen de 16 ans.
A la mort de sa mère, surnommée « Tante Yvonne » (nom emprunté à l’épouse du général de Gaulle, président de la République de l’époque) c’est Louise, sa sœur qui remplace la « bonne » mère de famille. Mais le jour de ses 21 ans, elle rend le tablier et part de la maison (marre d’être la « boniche »). Le père, Maurice est peintre aux usines Renault de Boulogne Billancourt et fervent militant du parti communiste. C’est donc accompagné des deux hommes que nous allons découvrir une vie ponctuée d’habitudes, dotée d’une grande force et d’un acharnement inébranlable.
L’histoire se déroule pendant les événements de la guerre d’Algérie. Je vous rappelle qu’à l’époque les manifestations sont interdites ?! Mais pour Maurice, militant de la cause ouvrière, il est hors de question de céder aux pressions; la lutte est là…
Daniel aimait son père. Un sentiment qui ne laissait pas d’étonner le garçon, tellement il entendait ses copains de lycée brocarder leurs parents, les traitant successivement de « vieux cons » et « d’emmerdeurs ». L’amour qu’il éprouvait pour Maurice était bien sûr filial, mais aussi empreint de respect. Qu’un homme comme lui, sans vraiment d’éducation, eût atteint un tel niveau d’engagement social, une telle conscience de ses devoirs envers les autres et de l’obligation de défendre les défavorisés était pour lui un sujet d’admiration(…)
Il y avait quelque chose de Don Quichotte chez ce père indigné. Daniel était fier d’être le fils d’un homme qui ne courbait pas l’échine devant la force et la brutalité.
En ce qui concerne le déroulement de l’histoire je n’ai pas envie de trop vous en dire. Non pas par cruauté, bien au contraire…
Un roman sensible et poignant ! Un témoignage retraçant des événements de la guerre d’Algérie à travers les yeux d’un ado; et puis le témoignage d’un ouvrier, militant communiste, mais aussi et surtout d’un père. Un père espérant pour son enfant une vie meilleure !?
A lire dès 15 ans et + encore…
Dernier métro * Christophe Léon
La Joie de Lire – collection Encrage – 13,50 euros
1 commentaire
J’ai lu « dernier métro » ce week-end et tout comme Mél je me suis laissée embarquer par l’écriture de Christophe Léon, émouvante mais toujours juste… Je le recommande à tous!