Mervyn Peake, un nom, presque une légende…
Ce merveilleux livre paru originellement en 1939 est le premier livre pour enfants (et le premier livre tout court) que Mervyn a écrit. Et pour une première, on peut dire que le garçon savait déjà ce qu’il faisait…
Allez, si vous ne connaissez pas ce grand monsieur, je vous invite à jeter un long coup d’œil à sa bio sur wikipedia.
Une des grandes forces de Mervyn, c’est cette incroyable capacité à être immensément drôle et poétique à la fois. Jamais ringard (ô combien non !), d’une vraie modernité, son graphisme et ses illustrations se mêlent parfaitement à son style littéraire. Ce style lui permet d’insuffler ce petit plus, qui permet au lecteur d’aller plus loin dans la lecture, de se recréer et de s’approprier cet incroyable univers qu’il a su créer.
Bon, assez blablaté : il parle de quoi ce beau livre ??
Capitaine Massacrabord, c’est le nom du flibustier qui officie sur le Black Tiger. Et il est bien entouré : la liste des personnages qui composent l’équipage est à mourir de rire, et laisse pantois quant à son efficacité en cas de grand conflit maritime.
Au cours d’une expédition dans les Antilles, ils font une étrange découverte sur une ile. A bord du Black Tiger, et au bout de sa longue vue, le Capitaine Massacrabord tombe sur une étrange créature, qu’il va de prime abord être tenté de capturer pour la revendre à fort prix. Cela ne va évidemment pas être aussi simple, et les émotions du Capitaine vous laisseront entrevoir un dessein moins funeste que prévu pour la créature…
Cliquez sur l’image pour la voir en grand et en prendre plein les mirettes 😉
Alors enrôlez-vous à bord du black Tiger, et faites connaissance avec cet attachant capitaine, qui vous en apprendra plus sur l’amitié, la curiosité et l’ouverture aux autres que sur les fondements de la piraterie et les joies de la castagne…
Capitaine Massacrabord – Mervyn Peake
La Joie de lire – 17 Euros
7 commentaires
tourlou,
YOUPIIIIIIIIIII
On parle de Mervyn Peake. L’autre jour, j’ai en effet croisé ce livre dans sa version française en librairie. L’ouvrage est bien publié dans notre pays, c’est incroyable!!! Tout le monde devrait connaître l’oeuvre de Mervyn Peake. J’emmerde (désolé il n’y a pas d’autres mots) tout le monde avec ce génie de la littérature et du dessin depuis si longtemps. « Captain Slaughterboard drops anchor » est d’une beauté… Je le connaissais depuis très longtemps dans sa version anglaise. En noir et blanc. luxe. Petit trésor dans ma bibliothèque.
Autrement plus beau en noir je trouve qu’avec ces couleurs en aplat. Mais bon, ne boudons pas notre plaisir de savoir ce livre à portée de mains de tout un chacun.
Cherchez ses illustrations pour Alice, publiées en France, mais qui existe en Angleterre dans une version luxe grand format à tomber par terre. Un autre de mes trésors. Son Ile au trésor, son Snark de lewis Carroll….
Si vous tombez amoureux de l’univers de ce génie, accompagnez-le dans « ses lettres d’un oncle perdu » (trouvable difficilement en français chez Casterman (en solde sûrement), mais magnifique en anglais chez Methuen publishing), ses dessins du Sunday books (livre paru chez Denoel graphic), regardez et lisez ses poésies non sensique, et surtout pour les plus vieux, plongez, nagez, volez , courez, perdez-vous, dans son incroyable, extraordinaire univers de Gormenghast. En Grande Bretagne vient de paraitre la trilogie mythique accompagné de l’ensemble des illustrations qu’il a réalisé pour ses histoires.
J’ai fait découvrir il y a des années cet auteur à un ancien éditeur qui l’a dévoré et m’a remercier de lui avoir fait découvrir une des très très grandes oeuvres de la littérature. Et ce n’est pas ZA qui me contredira. Lisez sur son blog; ses articles sur les livres de Peake. je l’ai contaminé elle aussi, pour le meilleur et le pire, car tous les habitants de Gormenghast, le château envoûtant des comtes d’Enfer, sont loin d’être présentables…
Bonne lecture et j’envie tous ceux qui découvriront les dessins et les peintures d’un authentique créateur, un de ceux qui resteront…
Le Sieur Turin est passé avant moi par ici, je l’aurais parié ! Il faut dire qu’avec un sujet pareil… Alors non, je ne le contredirai pas. La contamination de Mervyn Peake est de celle dont on ne guérit jamais – du moins je l’espère. Jetez un œil à Alice, derrière un rideau d’eau, perdue, une image d’une beauté incroyable !
Peake navigue entre absurde, humour et éblouissement, impossible de l’aimer à moitié.
J’ai découvert le Capitaine Massacrabord il y a quelques semaines. L’album est sur ma table de chevet, à portée de main…
Une dernière chose – car il semblerait que Peake rende bavard, Philippe-Henri, s’il te plait, arrête de nous faire baver avec les trésors de ta bibliothèque, c’est un appel au cambriolage…
Je suis allé voir sur les conseils du Sieur Turin le blog de la dame en question 😉 Et effectivement, ça donne fichtrement envie. Des fois, je me dis que je suis passé à côté de tant de merveilles littéraires que j’ai de la chance de pouvoir le faire maintenant, grâce à des passionnées comme toi, qui savent clairement partager leur passion 🙂
Merci pour tes commentaires, et en espérant que nos routes se croiseront un jour !
Il faudra qu’un de ces jours de vacances, je pousse jusqu’à Hyères ! Mon camp de base n’est finalement pas si loin…
Coucou Philippe-Henri !
Je profite de ce commentaire pour m’excuser de ne pas avoir répondu à ton mail, et donc de ne pas avoir pu te dire à quel point on a hâte d’en voir davantage sur la suite des aventures de notre Charles. ça s’annonce prodigieusement beau, et ça c’est super 🙂
Pour en revenir à l’ami Mervyn, je sais pas pourquoi, mais je me doutais, du moins j’espérais, que tu en parlerais, persuadé que tu connaissais déjà. Alors un grand merci pour ton commentaire, tes éclaircissements, et parce que tu m’as donné encore plus envie de me plonger dans le Gormenghast, et de dégotter une version de son Alice.
A très vite 🙂
AAAAHHHH ! Gormenghaaaast !!! Hum, hum…
On attend tes impressions.
Enfin, si tu en reviens…
[…] Je ne saurais trop vous conseiller la lecture de l’article de Jean, […]