Pour celles et ceux qui me suivent un peu de près, vous vous serez peut-être aperçus que je ne chronique quasiment plus d’albums jeunesse. Il y a une bonne raison à cela, c’est que Anne, Claire et Mel font déjà ça plus que bien, et je m’en voudrais de baisser la qualité de nos publications en la matière ^^.
Mais bon, des fois je fais une entorse à mon règlement, surtout quand je tombe sur des pépites pareilles.
Delphine, on la connait bien. On sait qu’à chaque fois on tombe sur une perle, on se dit « Rhalala… elle est trop forte », ou bien « Mais comment fait-elle ? », ou enfin « Ah mais oui, mais c’est trop ça ! ». Bref, on est un peu sur la même longueur d’onde avec elle. Pourquoi me demanderez-vous ? Parce qu’elle réussit, à chaque fois, à se réinventer, à nous surprendre et à distiller plein de petits messages gorgés de belles et grandes valeurs. Elle n’est pas du genre à vous faire la morale Delphine, non non pas du tout, mais elle réussit ce petit tour de passe-passe qui consiste insuffler énormément d’intelligence, de bienveillance et de d’humanité dans à peine quelques pages, quelques traits, avec une désarmante simplicité. Elle est d’une rare efficience, et devient de plus en plus minimaliste dans son dessin. Cette économie de trait sied à merveille à son propos, et nous permet par là même de faire travailler notre imagination, de nous approprier ce qu’elle nous transmet.
Bon, mais encore il parle de quoi ce livre ? Eh bien Björn, ce sont 6 courtes histoires d’ours. Je ne vous apprend rien, c’est marqué sur la couverture. 6 petites histoires que l’on se délecte de lire et de relire au fond de la couette, sur un hamac, au chaud dans un lit. 6 petites histoires que l’on a envie de partager avec le plus grand nombre, tellement ce qu’elles véhiculent est juste et beau. 6 petites histoires qui parlent de rien du tout, mais qui font tout. Du plaisir de partager, d’échanger, de se surprendre, de vivre de pas grand chose, de s’émerveiller… Je ne vous en dis pas plus, à vous d’y trouver ce que vous souhaiterez 🙂
Enfin, je m’en voudrais de résumer le travail de Delphine a de simples et réductrices comparaisons, mais quand je la lis, j’ai l’impression de replonger dans les plus belles histoires d’Arnold Lobel, de retrouver les espiègleries de la famille Souris d’Iwamura, pour ne citer qu’eux. Delphine a cette capacité a élever les choses, à les rendre plus belles et intelligibles, pour les enfants et les adultes que nous sommes.
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Hooouuuuu merci !!!