Habituellement, quand je sais qu’il s’agit d’un Artbook, (je sens que je vais me faire des ennemis…) des recueils de croquis, j’avoue passer mon chemin… Mais là comment ne pas s’arrêter ? Comment ne pas tomber sous le charme ? Une page, une seule et vous serez envoûtés (la vérité !)
Claire Wendling… Quand j’ai vu son nom sur la couverture le temps s’est arrêté ! Des flashbacks me sont apparus… J’ai découverts son travail en 1998, à Montpellier (« ça y est, elle raconte encore sa vie ») et suis tombée sur Desk, un de ses magnifiques carnets de croquis. Fascinée, ensorcelée, j’étais bien plus que sous le charme… Quelques années plus tard, avec le chef de soupe, lors d’un festival de Bd à Solliès-ville (83), un exposant nous offre un portefolio de… oui ! Claire Wendling. Depuis ses illustrations, ses corps anguleux (pour ne pas dire « malades ») vivent avec nous…
Tout ça pour vous dire que ce livre, j’étais émue en l’ouvrant, chaque page fut délectée.
Voyez plutôt…
Allez 😉 une petite biographie (ça fait toujours du bien !) :
Née à Montpellier le 6 décembre 1967. Après un BAC A3 en art et philosophie elle s’inscrit à l’école des Beaux arts d’Angoulême. 1989 : Durant sa dernière année d’études elle remporte l’alph’art Avenir au festival d’Angoulême. La même année elle fait son entrée aux éditions Guy Delcourt en participant à plusieurs ouvrages collectifs (Les enfants du Nil, Entrechats). 1990 : Début de la parution de la série « Les lumières de l’Amalou ».1991 : Prix de la presse au festival d’Angoulême pour le Tome 2 des « Lumières de l’Amalou ».1996 : Fin de la parution de la série « Les lumières de l’Amalou ». Parution d’Iguana Bay. 1997 : Warner France l’engage pour travailler sur le projet « The Quest for Camelot ». Ensuite elle part pour les Studios Warner à Los Angeles où elle participe à différents projets. Elle n’a pas vraiment apprécié leur approche « industrielle » du dessin et la voici de retour en Europe après huit mois d’exil… Parution de « Sales petits contes » aux éditions Dupuis, collectif scénarisé par Yann dans lequel Claire Wendling égratigne la Petite sirène d’Andersen. 1999 : Parution de « Desk » et du projet « Aphrodite » aux éditions les Humanoïdes associés. 2001 : Parution de Drawers (Le cycliste), un superbe recueil de dessins couvrant la période de 1989 à 2000. [ cf. bedeo.fr]
Et nous la retrouvons signant ce sublime et gigantesque (30×37 cm) artbook dans la collection Métamorphose, chez Soleil (leur plus belle collection !). Claire, nous offre ici un monde (son monde) où se mêlent lapins volants, rats curieux, elfes musiciennes, chats savants, danseuses gracieuses et bien d’autres personnages surprenants; un univers poétique dans lequel poésie rime avec féérie.
Je ne m’explique toujours pas pourquoi, avec cette telle facilité pour le dessin, un tel talent, elle n’est pas plus dans nos rayons !?…
Daisies – Affogato all’Amarena / Claire Wendling
Collection Métamorphose (chez Soleil) – 29,90 euros
Le deuxième Artbook c’est celui d’une autre grande Artiste, italienne cette fois : Nicoletta Ceccoli.
Le label Venusdea (souvenez-vous : « Chat Siamois » de Ciou… The first) nous dévoile « Beautiful Nightmares ».
Un grand et élégant Artbook bilingue (français/anglais) de 136 pages ! Le véritable premier recueil de toutes les œuvres de Nicoletta.
Une impression remarquable (couverture, titre, nom de l’auteur, et logo Venudea sont imprimés au fer à chaud -en noir opaque-. L’ornementation : vernis sélectif (mat et brillant). Le vernis sélectif met le travail de l’artiste vraiment en valeur. Deux ans de dure labeur (deux graphistes Zoe Lacchei et Roberto Mattiucci) mais le résultat en valait la peine (Barbara 😉 )
Place aux illustrations…
C’est élégant, raffiné et (une fois encore) envoûtant !
(j’aime celle-ci…)
Beautiful Nightmares
Nicoletta Ceccoli
Label Venusdea – 34,90 euros
Alors ?… Moi je dis que la collection Métamorphose et le label Venusdea sont vraiment, vraiment à suivre de près… Allez, oust filez les regarder chez votre libraire indé’ du coin 😉
4 commentaires
tourlou,
Voilà deux dessinatrices exceptionnelles, bien que j’avoue avoir un faible pour Wendling. Le dessin de Ceccoli est somptueux mais un peu trop « spécial » à mon goût. C’est surtout un univers particulier qui ne me touche pas vraiment. Je ne suis sans doute pas assez féminin comme garçon, pas assez sensible, un peu cromagnon voire néandertal pour tout dire. Mais son livre est magnifique. Quant à Wendling, alors là on touche à la virtuosité et au travail qui ne se voit pas. C’est aérien. Effectivement on aimerait lire d’autres livres, des histoires enluminées par son talent. Mais bon, avec de la patience, on finira bien par en voir venir un de ces jours. Quant aux Artbooks, j’ai beau être dessinateur, je partage un peu votre point de vue. Ces successions de dessins sont souvent ennuyeuses. Mais là encore, les goûts et le les couleurs ne se discutent pas…
Waouh super article picatostes!!!
J’ai adoré!
gros bisous
Les artbooks me pompent l’air.
Magnifiques illustrations laissant ressentir de la mélancolie, de la douceur mais aussi une certaine fragilité