Ava a dix ans et pas de papa. Il est (soit disant) parti en Australie photographier des kangourous… Enfin c’est ce qu’elle croit, ce qu’on lui a raconté. Parce qu’en réalisé il habite tout près de chez elle, avec sa femme et leurs enfants… C’est sa tante, Josefa qui pense qu’il est temps pour Ava de connaitre la vérité, qu’il est temps de lui parler de ces mensonges racontés pour embellir la vérité, pour la protéger...
Sa tante lui propose alors d’écrire à cet homme, ce papa, Antoine… D’essayer de (re)nouer un contact. Elle rencontrera sa (nouvelle) femme, leurs enfants et partagera de nombreux moments privilégiés à leur côté, cachés à sa maman. Ava & Josefa complotent mais jusqu’à quand ?…
C’est drôle, je ne suis pas jalouse de Bonnie. Pourtant, elle a eu papa pour elle toute seule pendant toutes ces années. Je pourrais lui en vouloir, même un peu. J’ai essayé. Je n’y arrive pas. C’est une petite fille, elle n’y est pour rien : les enfants n’y sont pour rien. Pour être honnête, j’ai eu un pincement, une fois. Antoine chahutait avec nous, il chatouillait Bonnie, faisait des « zigouigouis » sur le petit bidon de Ben et on rigolait. A un moment, il a voulu qu’on se calme et il a proposé de raconter une histoire.
– Laquelle on raconte ?
– Comme d’habitude ! Comme d’habitude ! a crié Bonnie.
ça m’a fait de la peine, mais pas longtemps, parce que moi, les habitudes avec papa, je n’en ai pas encore.
Une quête d’identité… Un texte est à la fois léger et plein d’espoir. En ressort une immense complicité entre Ava et sa tante, une touche de tendresse envers sa (petite) demi-sœur (mais aussi une pointe de jalousie naissante), des regards d’admiration sur son père (mais aussi un soupçon de nostalgie), … un panel d’émotion.
Seul petit hic (mais n’est-ce pas le roman qui veut cela ? ) la rencontre, cet instant tant attendu d’une jeune (ok « petite » mais à cet âge les enfants n’aiment pas ce terme) fille avec son papa, après tant d’années… J’aurai aimé que ce moment, cet instant magique pour Ava soit délectable, qu’il dure. C’est peut être le fait d’avoir une maman très prise par son travail, de vivre entre chez elle et chez sa tante, de grandir plus vite qui a amené l’auteur vers l’essentiel ? Un lien qui se tisse, un papa enfin présent…
Comment j’ai connu papa – Séverine Vidal
Edition du Rouergue – coll Dacodac – 6.50 euros
Lire quelques lignes par ici
3 commentaires
Merci ! ♥
😉
Mercii sa ma a pris beaucoup de chose