En voyant arriver le cinquième tome des Carnets de Cerise, je n’imaginais pas une seule seconde être aussi touchée par ce livre. Un album dans lequel on se plonge en devinant la sensibilité qui s’y cache et avec l’envie de retrouver l’atmosphère émerveillante, poétique des précédents tomes autant que la douceur et le côté rêveur des illustrations.
Sur le même principe que les précédents, les auteur(e)s alternent entre journal intime et narration externe. L’un laisse la place à l’autre toujours très naturellement, avec ce petit quelque chose d’entraînant dans la lecture. Par ailleurs, c’est aussi entre passé et présent que l’on navigue. Le journal de Cerise sert cette fois de « relais » entre mère et fille, là où la discussion pourrait être difficile.
Et nous de découvrir par ce biais l’enfance de l’héroïne mais surtout les épreuves traversées, le chemin à parcourir pour faire le deuil entre autres. Difficiles à encaisser pour Cerise et sa mère, les thématiques abordées le sont toujours avec douceur et infinie bienveillance. Une palette d’émotions à humidifier les yeux des plus endurcis. Et comme la narratrice qui s’affirme petit à petit, le lecteur/la lectrice sort grandi de cette série. Un peu comme on quitterait un coin de plaid bien chaud – cocon protecteur – pour aller mettre le nez dehors.
On referme le livre sur une Cerise en paix avec elle-même et ça fait du bien une série qui se termine sur cette impression d’accomplissement. Une histoire moderne à mettre sous les sapins et lire compulsivement.